La peau de bébé n'est pas encore mature pour faire face aux substances à risque. Il est vital de veiller aux produits qu'on utilise sur sa peau pour ses soins du quotidien.
Au début de notre vie, notre peau est perméable. Délicate, elle réagit comme une éponge qui absorbe facilement les ingrédients des produits cosmétiques qui y sont appliqués - dont certaines substances à risques.
Immature, la peau des bébés est en effet environ trois à cinq fois plus fine que celle de l’adulte. Car elle est constituée de couches de cellules successives, les cornéocytes, qui ne sont pas encore bien soudées les unes avec les autres. Conséquence : l’épiderme des bébés souffre d’un manque d’imperméabilité.
Sans compter que la surface de peau des nourrissons est trois à quatre fois supérieure à celle d’un adulte par rapport à son poids. Cette exposition de la peau de bébé, combinée à une très grande capacité d’absorption, lui confère donc une très grande vulnérabilité face aux substances potentiellement toxiques.
Par ailleurs, le film hydrolipidique des tout-petits n’est pas encore développé et les glandes sébacées restent relativement inactives jusqu’à la puberté. C’est pourquoi la peau de bébé est sujette à la déshydratation ainsi qu’à la sécheresse cutanée et aux irritations.
Ce n’est que vers l’âge de 2-3 ans que la peau des bébés va devenir mature. Il s’agit d’une évolution progressive : la vigilance en matière de soins et de toilette reste donc de mise chez les tout-petits.
Perméable, immature et fragile, la peau de bébé peut ainsi être facilement agressée par les substances potentiellement toxiques susceptibles de se dissimuler dans les formulations cosmétiques. Et la liste est longue : perturbateurs endocriniens, allergènes, nanomatériaux, parfum, parabènes, agents colorants… Ces substances passeraient à travers la peau des bébés jusqu’à se retrouver dans leur organisme, provoquant potentiellement des maladies et mettant en péril leur croissance et leur développement.